Nos personnalités

Jean Aicard

Jean Aicard (1848 Toulon – 1921 Paris) poète, écrivain et académicien. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont le roman « Maurin des Maures » publié en 1908, au sujet du célèbre braconnier provençal. En 1869, à 21 ans il est élu à l’Académie du Var. Il publie son premier ouvrage « Les Jeunes Croyances » puis il enchaîne par des essais, des nouvelles, des recueils de poésie, des pièces de théâtre et des romans. Le 1er avril 1909 Jean Aicard est élu à l’Académie Française au siège de François Coppée. Il a 61 ans. Pierre Loti répondra à son discours de réception le 13 décembre 1909.

En 1916 il achète sa maison de Solliès-Ville. Devenu Maire du village en 1919, il fera classer les ruines du château des Forbin aux Monuments Historiques dans lesquelles il fera jouer en août 1920, par la Comédie française, sa pièce : « Forbin de Solliès ou le Testament du roi René ».

Paul Maurel

Paul Maurel (1883 Gonfaron- 1975 Toulon) instituteur et historien, il est maire socialiste de Solliès-Ville de 1945 à 1959. Paul Maurel entre à l’École normale d’instituteurs de Draguignan en 1899. Il enseigne successivement aux Mayons, à La Seyne, puis à Toulon où il termina sa carrière.

Paul Maurel rencontre Jean Aicard qui aime parcourir les collines environnantes. Ce dernier l’invite à découvrir Solliès-Ville. Séduit par le village, il achète une maison proche de l’église.

Au début de la guerre, Maurel, retraité, se consacre à l’aménagement du musée Jean-Aicard à Solliès-Ville et à la gestion de la commune.

En 1936, il écrit « La Vie tourmentée d’une commune à travers les âges » livre qui met en valeur l’histoire de notre village et son patrimoine.

Il publiera aussi deux romans : « Loïse » et « La Mort Gautier », illustrés par Filippi et Pertus. Ces ouvrages sont de vivants témoignages où l’histoire du village est toujours présente.

Le square près des écoles qui porte son nom fut inaugurée en août 1977.

Paul Léveré

Paul Léveré (1875 Toulon -1949 Toulon), professeur de dessin dans les écoles de Toulon et peintre de la marine. Il achète la maison située à l’angle de l’actuelle rue du 6 R.T.S et de l‘avenue de la Montjoie. Dans l’atelier qu’il installe au dernier étage, il crée de belles toiles, représentant notre village.

Laurent Mattio

Laurent Mattio (1892 Toulon-1965 Toulon). En 1916 le peintre, est venu passer 3 mois en pension chez le Père Fournier, propriétaire du café (actuel Tournebride) pour se refaire une santé. Il y rencontre le poète Léon Vérane et les artistes qui fréquentent ce lieu. Mattio peint de nombreuses vues de Solliès-Ville. Selon son désir, il est inhumé dans le cimetière de Solliès-Ville.

Forbin de Solliès

Palamède Forbin (1430 Aix en Provence-1508 Aix-en Provence), seigneur de Solliès issu d’une famille modeste, s’élève avec intelligence dans la société. En 1455, le roi René le nomme conseiller du roi de Provence, puis conseiller particulier de son fils aîné, le duc de Calabre. En 1468 Palamède achète le fief de Solliès à Jean de Beauvau qui le lui cède avec divers biens mobiliers et immobiliers sur le territoire de Toulon et de Solliès pour la somme de 13.000 florins. Le 20 avril 1469, Palamède fait son entrée dans son fief.

Il jure publiquement sur les Saints Evangiles, de garder et maintenir les privilèges, statuts et libertés de la communauté comme avant lui les seigneurs de ces lieux les ont toujours respectés. Il s’illustre, en 1481, en jouant un grand rôle dans l’union de la Provence à la France. Les Forbin furent propriétaires du fief de 1468 jusqu’à la mort du dernier descendant en 1743.

Le château fut pillé et détruit par une révolte paysanne en 1578.

Eugène Silvain

Eugène Silvain (1851 Bourg-en-Bresse -1930 Marseille) comédien de la Comédie Française et ami de Jean Aicard, il interprétera près de 110 rôles : tragédies, drames, comédies. Avec son épouse Louise, ils joueront en Egypte, Italie, Angleterre, Algérie et en Provence. Le 6 octobre 1929, le conseil municipal propose d’honorer le comédien qui a joué la pièce de Jean Aicard : « Forbin de Solliès ou le Testament du Roi René » en 1920, en donnant son nom à la place de l’Eglise. La jurisprudence administrative ne permettant pas d’attribuer à des voies publiques le nom de personnalités vivantes, on détourna la difficulté en décidant d’honorer Silvain, le père du tragédien qui s’était illustré pendant les campagnes d’Algérie et d’Italie. A la mort du tragédien, son nom remplaça celui du soldat

Antonius Arena

Antonius Arena (Antoine Arène en français), est né à Solliès, probablement en l’an 1500. Il s’inscrit en 1519 à l’Université de droit d’Avignon. Ses études sont perturbées par une épidémie de peste, en 1521, puis par la guerre en 1527. Son engagement dans l’armée de François 1er avec le marquis de Saluces l’amène en Italie où il participe à la défense de Rome, avant d’être fait prisonnier au château Saint-Ange. Libéré après la capitulation, il retourne en France sans ressources, c’est alors qu’il décide de donner des cours de danse qui lui assurent un maigre revenu. À nouveau enrôlé dans la cavalerie du capitaine Lautrec, en 1528, il revient à Solliès écrire « Ad suos Compagnones » : un long poème macaronique (mélange de français, provençal, latin et italien). Puis il s’installe à partir de 1536 à Aix-en-Provence. Quand le 24 juillet, Charles Quint attaque la région, il prend les armes pour défendre le village, puis fuit avec tous les habitants. Après cette campagne il écrit : Meygra Entrepriza catoliqui imperatoris retraçant les diverses étapes de cette invasion.

Apprenant que sa maison natale a été pillée par l’ennemi et qu’il se trouve dépourvu de revenus, il sollicite une charge juridique en 1537.Il est nommé juge ordinaire à Saint-Rémy et meurt en 1544 dans l’exercice de ses fonctions. Son testament du 6 mars 1542 atteste qu’il n’a pas eu de descendance et que ses trois frères furent ses seuls héritiers.

Le médaillon élevé à son effigie, à côté de la maison de Jean Aicard, sera réalisé par le sculpteur Paulin Bertrand, d’après le portrait et le désir de l’écrivain de Jean Aicard qui a offert le terrain à cet effet.

André Filippi

André Filippi (1902 Toulon – 1962 Toulon) Electricien à l’Arsenal de Toulon, il y est mobilisé pendant la seconde Guerre Mondiale. Cette période tourmentée et les événements l’obligent à quitter Toulon avec sa famille. Il se réfugie à Solliès-Ville pendant 18 mois. Il habite rue Marseillaise.

Il se fait très vite des relations au sein du village comme le berger, M. Fabre, qui enveloppé dans sa cape, lui sert de modèle pour un tableau et un santon. M. Filippi crée un atelier de santons sur la place Jean Aicard qu’il nomme « Le Tambourin ». Ces santons de terre non cuite reproduisent des petits personnages haut de 3 cm tout d’abord, puis peu à peu André Filippi crée des santons puces qui acquièrent la célèbre réputation qu’ils ont toujours. Notre village et ses ruelles ont servi de modèle à ses décors de crèches.

Il a offert au musée Jean Aicard, une de ses rares crèches sous vitrine, réalisée avec des santons miniatures.

Léon Vérane

Léon Vérane (1886 Toulon -1954 Solliès-Pont), avec ses amis poètes Jean-Marc Bernard, Tristan Derème, Francis Carco et Jean Pellerin, ils initient l’Ecole Fantaisiste. Il publie son premier recueil « la Flûte des satyres et des bergers » qui sera suivi d’une vingtaine de livres. Editeur, il fonde les éditions et la revue de poésie « Les Facettes » qui paraîtra jusqu’en 1946. Séduit par notre village, dans les années 1930, il achète avec son épouse Marie, le Café Fournier situé à l’entrée de la place. Il le baptisera « Le Tournebride » (les clients attachaient la bride des chevaux aux anneaux scellés dans le mur).

François Armagnin

François Armagnin (1861 Toulon – 1942 Toulon) ouvrier armurier à l’Arsenal, chef de bureau à la mairie de Toulon et ami de Jean Aicard a vécu à Solliès-Ville. Il se révèle très tôt comme un talentueux poète. Il collabore à de nombreuses revues littéraires. Armagnin demeurera rue République et écrira une série de poèmes dédiée au village dans un recueil : Autour du clocher de Solliès- Ville (1939).

Autour du Clocher de Solliès-Ville

Cloche Sainte, quand la nuit tombe.

Dans la plaine et sur le coteau,

Berce l’enfant dans un berceau…

Et le vieillard près de la tombe

Et verse, tout le long du jour,

Dans le cœur de tous, l’amour.

François Armagnin

Albert Pistolesi

La rue Albert Pistolesi : C’est dans cette rue que vivait autrefois la famille Pistolesi.

Le fils, Albert, maréchal des Logis du 8ème Régiment de Chasseurs d’Afrique sera tué par l’ennemi le 26 mai 1944 à Castro di Volsi en Italie. Chef de chars, il fut mortellement blessé à l’épaule par un obus. Il sera décoré de la croix de guerre avec palme, pour avoir fait preuve de courage lors du combat et avoir tenté avec son char de contrer l’ennemi.

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