Historique de notre village

500 avant Jésus Christ, les Ligures et les Celtes cohabitent jusqu’à l’arrivé des Romains puis l’empire se disloque avec l’invasion des Barbares. Pendant deux siècles (IXéme et Xéme) les Sarrasins pillèrent et brûlèrent le pays. Guillaume, comte de Provence chasse les Sarrasins au Fraxinet en 973 et partage les terres entre l’église et ses vassaux. Ainsi la région de Solliès échoit aux vicomtes de Marseille qui sont les premiers seigneurs du lieu.

Au XIIéme siècle la seigneurie de Solliès se partage entre deux frères qui reçoivent chacun un quart de fief qu’ils lèguent un à l’Ordre des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem l’autre à l’église.

Au XIVéme siècle Guillaume de Soliers est propriétaire de la moitié du fief et Fouque de Soliers de 1/16 de cette moitié. Vers 1340, la part de la seigneurie possédée par Guillaume de Soliers passe en l’avoir d’un seigneur d’une région des Alpes : Rimbaut Féraud de Piégut et celle de Fouque de Soliers advient à un autre seigneur d’une région voisine : Hugues Riquier, de Nice.

Guillaume de Soliers et Fouque de Soliers sont les derniers membres de la famille de Soliers, possesseurs du fief, issus des Vicomtes de Marseille.

En 1394 la reine Marie de Blois et son fils le prince Charles de Tarente vendent le fief à Jean de Gonsalve de Morance, Capitaine de la mer, Gouverneur militaire de Toulon, Chambellan, conseiller et familier de la maison du Roi.

Vers 1400, pour ses bons et loyaux services le capitaine se voit offrir 1/16 et ½ du fief de Solliès appartenant à l’évêque et le prévôt de l’église de Toulon. Il a alors ¾ du fief et les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem ¼.

Vers 1424, Jean de Gonsalve de Morance fait donation au roi Louis III des seigneuries de Solliès et de la Valette par acte signé au château de Solliès.

Le 18 juin 1433, Louis III vend le fief à son fidèle conseiller, Pierre de Beauvau, lieutenant général et gouverneur du comté de Provence et de Forcalquier. En 1435, Louis de Beauvau, fils aîné, succède à son père Pierre de Beauvau. En 1462, Jean de Beauvau, frère cadet de Louis de Beauvau hérite de la seigneurie de Solliès.

Le 16 septembre 1468 à Angers, Jean de Beauvau vend pour 13000 florins la seigneurie de Solliès à Palamède Forbin, second président de la cour des comptes d’Aix. Les Forbin régneront sur Solliès jusqu’en 1743.

La seigneurie est ensuite reprise par un héritier, Forbin de la Barben.

Les quatre communes actuelles Solliès-Ville, Solliès-Pont, Solliès-Toucas et la Farlède (autrefois Solliès-Farlède) ne formaient qu’une seule et même commune jusqu’au 19 germinal an VII (8 avril 1799).

Date à laquelle chaque village fut délimité et s’administra seul.

La Vallée du Gapeau

De l’esplanade de la Montjoie au Ruines du château des Forbin, un panorama grandiose sur la Vallée du Gapeau, vous permet de découvrir à l’horizon les Maures et son point culminant Notre Dame des Anges (780 m). Au nord, Solliès-Toucas est situé dans l’endroit le plus frais de la vallée. Solliès-Pont, groupé autour de son église St Jean Baptiste et le château de briques rouges des Forbin, s’étale, traversé par l’autoroute et la ligne de chemin de fer.

Le canton des Solliès est surtout connu pour son agriculture prospère au siècle dernier. Le Gapeau est un fleuve long de 40 km qui prend sa source à Signes, traverse la vallée et se jette dans la mer, à Hyères. Son parcours est jalonné d’environ 40 prises d’eau d’arrosage affaiblissant son débit, d’où son diminutif « Gape » qui signifie en ancien français « affaibli ». Les quatre communes actuelles Solliès-Ville, Solliès-Pont, Solliès-Toucas, la Farlède (autrefois Solliès-Farlède) ne formaient qu’une seule et même commune jusqu’au 8 avril 1799. Date à laquelle chaque village fut délimité et s’administra seul.

L’histoire des deux soleils 

Le blason de Solliès-Ville est un écu de couleur bleu azur, coupé d’une barre de gueules à bande d’argent chargée du mot Solliès-Ville et portant deux soleils d’or, un qui est en chef et qui rit et l’autre en pointe qui pleure.

A Solliès-Ville, au solstice d’été un jeu de lumière fait que le soleil se couche deux fois…Le soleil disparaît derrière la colline du Matheron (qui domine à l’ouest) et réapparaît aussitôt.

Devise du village « Partout sol y es » Partout le soleil y est !

Anecdote : le 6 février 1660, Jean de Forbin, seigneur de Solliès, reçoit Louis XIV, Anne d’Autriche sa mère, Mazarin, son conseiller et toute sa cour. De passage dans la Vallée du Gapeau, ils se rendaient en pèlerinage à Cotignac. Solliès se disant en provençal Soulié, on dit que le Roi entendant prononcer à plusieurs reprises ce mot, se serait tourné vers le seigneur de Solliès et lui aurait dit : « Si vous avez un soulier comme cela à chaque pied vous êtes le mieux chaussé de mon royaume !»

En ce temps-là, la Vallée était, grâce au fleuve très fertile qui la traverse : le Gapeau une terre nourricière très abondante.

Menu