L’accès à notre village ne s’est pas toujours fait par la RD 67…
« Il n’y a pas si longtemps encore, on n’arrivait pas par la grande route, on montait par la rue Jules Ferry qui s’arrêtait au platane », nous raconte Christiane qui a longtemps œuvré pour Solliès-Ville et qui l’a vu grandir et se transformer au fil des années.
C’est en 1972 que le projet de la RD 67 va germer et révolutionner l’accès à notre commune.
« Le besoin d’eau va tout déclencher ! Le Village était alimenté en eau courante depuis 1956 par le bassin de la Calade Sainte Elisabeth avec l’eau du barrage de Carcès, mais qui n’arrivait plus à faire face. D’autant que les Solliès Villains devenaient de plus en plus nombreux. »
En effet la municipalité gérée par M. Gabriel Grisolle, Maire de 1959 à 1963, décide en partenariat avec la Société du Canal de Provence, l’aménagement de la déviation C67 devenue plus tard la RD67. Il y voit un triple intérêt pour ses administrés : une meilleure accessibilité au village avec une route plus sécurisée, et surtout l’installation de nombreuses familles dans les hauteurs grâce à une bonne alimentation en eau.
La mairie va alors donner au département une partie du terrain au-dessus-de l’école : « le Vignaou », une terre agricole plantée de vignes. Plusieurs familles Solliès-Villaines ont également contribué à ce projet en cédant de leurs terres. Par la suite, un giratoire au lieu-dit « le platane » et un stop au carrefour de Saint Loup ont été mis en place.
« Lors des travaux où l’on fit sauter la roche à l’aide de mines, les ouvriers prévenaient la population ainsi que le directeur de l’école, M. Broussais, du bruit que pouvaient occasionner de telles détonations. »
Ces travaux ont permis l’élargissement de la route jusqu’aux Selves ! Certains se rappelleront peut-être du chemin de terre qui menait aux cabanons.
Mamie Christiane
