Notre patrimoine – Mairie Sollies Ville

Sur le sommet de la colline, la Chapelle Notre Dame des Vents, ou de la Miséricorde, ou Notre Dame du Défends ou Défens domine le village. Accessible par le chemin escarpé qui monte de Solliès-Ville aux Selves. Celui-ci était autrefois emprunté par les troupeaux de moutons que l’on avait en obligation de « mettre en défens » afin de les éloigner des zones cultivées. Cette chapelle construite au 17ème siècle sur l’emplacement d’une bergerie, a été épargnée par la Révolution.

En août 1943 un incendie attisé par un vent violent ravagea le versant nord du Coudon et menaçait le village qui fut épargné car le mistral tomba soudainement au niveau de la chapelle. En accord avec l’occupant une procession eut lieu en reconnaissance à Notre Dame du Défends, le 15 août 1943.

La chapelle a subi de gros dommages lors des combats, de la libération du village le 20 et 21 août 1944. L’édifice fut restauré en 1949.

On organisait autrefois dans cette chapelle trois processions : au lendemain de Pentecôte, le 15 août et le 8 septembre. Le prêtre en profitait pour bénir le terroir depuis le promontoire.

L’Eglise Saint Michel Archange, domine la Vallée du Gapeau. Construite entre la fin du XIème et le début du XIIème siècle, son style est un mélange de roman et de gothique.

Elle doit sa particularité à ses deux piliers centraux de 13 m de haut qui font d’elle une église à deux nefs égales.

L’église renferme un orgue restauré en 1992, qui possède un buffet de style gothique flamboyant. Ils ont été construits par Antonius Millani en 1499. Le buffet est l’un des plus anciens buffets d’orgues signé de France. On peut lire en effet une inscription en latin « cet orgue a été fait par le frère Antonius Millani, de l’ordre de Saint Augustin ». Deux soleils représentant la commune sont apposés sur la façade.

Le clocher date de 1661 et renferme une cloche baptisée en 1938, qui se prénomme « Rose-Marie ». Elle annonça le jour de ses sept ans l’Armistice de la dernière guerre.

Le campanile, véritable œuvre d’art, construit pour résister aux assauts du Mistral date de 1662. Il renferme une cloche de note « mi » datant de 1531.

Infos paroisse de La Farlède-Solliès-Ville :

Presbytère & Maison paroissiale

71 avenue de la Libération

83210 La Farlède

04.23.14.33.20 – Paroisse la Farlède Solliés-Ville

Le Domaine de la Castille

Situé à mi-distance de Toulon et Hyères, le Domaine de la Castille offre au visiteur un décor magnifiquement provençal. Il suffit d’enjamber le Gapeau sur un coquet pont de pierre pour découvrir, au bout de l’allée de platanes centenaires, le Château du XVIIIe au cœur de son vignoble de 160 hectares, dont une partie en Côtes-de-Provence. C’est un lieu unique. Légué par la famille Aubert à l’Eglise de Fréjus-Toulon dans les années 20, il allie un métier, celui de la vigne et du vin, à la mission d’accueil et d’évangélisation. C’est avant tout un lieu de formation spirituelle et d’accueil. Le domaine abrite le Séminaire Diocésain et sa cinquantaine de séminaristes de tous les continents et de diverses congrégations ou fraternités, l’institut de formation pastorale, la bibliothèque diocésaine, ainsi qu’une maison d’accueil pour les prêtres retraités …

Le lavoir, place Victor Hugo

Cette placette, située au cœur du village, ombragée par un platane probablement plusieurs fois centenaire a tous les charmes d’une place typiquement provençale.

L’ancien bâtiment qui abrite le lavoir eut de multiples vocations : une halle aux grains, une école, la mairie.

C’est ici que le bouilleur de cru, le faibouie en provençal, installait son alambic.

Sur cette placette, en 1929, M. Fabre, berger du village, loue à M. Olivier une partie d’un ancien moulin à huile pour y installer sa bergerie. Le berger, à chaque transhumance faisait fabriquer par un tisserand des Basses Alpes, une cape brune inusable. C’est lui qui servit de modèle à André Filippi, célèbre santonnier, pour créer son berger en terre cuite.

L’aire de foulage, les « Quatre cantoun », l’aire des quatre coins doit son nom aux quatre points cardinaux qui figurent à l’extrémité des diagonales tracées au sol.

C’est une aire féodale, où le seigneur encaissait la tasque (impôt) droit du 1/20 des fruits, perçu en nature. Ici la tasque s’appliquait au blé ou aux céréales en général.

Sur cette aire circulaire, les mulets et chevaux tournaient en rond afin de battre le blé, les pois chiches et les fèves qui piétinés, étaient séparés des feuilles, des tiges et des épis. Avec de longues fourches les hommes répartissaient la récolte sous les pieds des animaux puis procédaient au vannage en soulevant très haut les végétaux afin qu’il ne reste que les graines et grains comestibles.

La fontaine aux trois têtes, qui daterait du 18^ème ou 19^ème siècle est l’aboutissement d’une ancienne canalisation romaine qui descend des Selves. Cette fontaine est ornée de trois têtes, trois mascarons qui crachent de l’eau. En architecture, un mascaron est un ornement représentant généralement une figure humaine parfois effrayante dont la fonction était, d’éloigner les mauvais esprits afin qu’ils ne pénètrent pas dans la maison.

Les ruines du château servirent de scène à l’écrivain Jean Aicard qui y fit jouer sa pièce de théâtre « Forbin de Solliès, ou le Testament du Roi René » les 7 et 8 Août 1920. Cette pièce commémore la réunion de la Provence à la France (1481). C’est devant un parterre de personnalités que le grand tragédien Eugène Silvain interpréta le rôle du Roi René et Louise, son épouse joua merveilleusement le Génie de l’histoire et de la France. Le plus jeune élément de la troupe, Pierre Fresnay joua le rôle d’un berger nommé Marius ! Le peintre toulonnais Laurent Mattio créa le décor de la pièce.

Les habitants du village participèrent à ces grandes fêtes en installant les décors du théâtre, les gradins ou en confectionnant les costumes pour les jeunes gens et jeunes filles du village que Jean Aicard avait choisis comme figurants.

Le succès fut énorme et le petit village de Solliès-Ville connu dans la France entière par l’intermédiaire de la presse locale et nationale de l’époque.

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