L’été vient à peine d’arriver et la nature est déjà en état de léthargie. Les plantes sauvages à bulbes ou à rhizomes (narcisses, orchidées, iris) n’ont plus de fleurs et leurs feuilles se sont desséchées. Les graminées et autres herbacées ont lâché leurs graines et ressemblent à de la paille. Certains arbustes comme l’Anagyre ou l’Euphorbe arborescente, entièrement secs, semblent morts…Mais non, ce ne sont que des stratégies qui permettent aux végétaux de résister au stress hybride estival.
Chez les vertébrés (oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles) cela n’est pas possible…la dessiccation entraînerait tout simplement leur mort. Il faut qu’ils se protègent de la chaleur et surtout qu’ils boivent. Les plus petites espèces peuvent s’enterrer ou se cacher sous des pierres comme le fait la Tortue d’Hermann les jours de forte chaleur. Mais pour les mammifères de taille moyenne ou grande et les oiseaux, il faut à tout prix trouver de l’eau…et l’été, dans nos garrigues, normalement, il n’y en a pas…s’il y a des hommes qui leur en apportent. Ces « apports » peuvent forcés : sangliers, renards, fouines, blaireaux, geais se rapprochant des secteurs agricoles où ils trouvent à la fois de la nourriture et de l’eau mais commettent des dégâts.
Il y a une possibilité de venir en aide à la faune, et d’éviter les dégâts qu’elle peut causer, c’est d’apporter régulièrement de l’eau dans certains lieux ombragés (bien sûr, loin des cultures et des jardins que l’on veut protéger). Ces apports d’eau peuvent aller de quelques litres pour abreuver les abeilles, les oiseaux et les petits mammifères, à plusieurs centaines, quand il s’agit de remplir un grand trou d’eau, en plein bois, loin des cultures et des habitations, qui profitera à l’ensemble de la faune. Le choix de l’emplacement est alors primordial car, une trop forte concentration d’animaux peut entraîner des dégâts aux cultures et aux jardins avoisinants (s’ils sont trop proches). Il faut penser aussi à leur approvisionnement régulier et, sous la canicule c’est une tache souvent pénible. Mais les résultats sont spectaculaires.
Philippe Orsini
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